Sculpture 'Socrate', marbre artificiel
Je sais que je ne sais rien' devait devenir l'essence de l'enseignement de l'homme que l'oracle de Delphes annonçait comme le plus sage de son temps. A Delphes, le dieu Apollon avait tué le dragon Python. L'esprit avait triomphé des esprits du monde animé et inanimé. Les Grecs avaient ainsi érigé un temple à la raison. C'est dans cet âge déjà éclairé que naquit Socrate, fils d'une sage-femme et d'un sculpteur sur pierre. Nous ne savons pas si Socrate a suivi les traces de son père, mais il avait de quoi s'équiper et s'armer pour participer, en tant qu'hoplite, à trois campagnes militaires, au cours desquelles il s'est montré résistant aux privations, prudent et courageux, en tirant par exemple son ami Alcibiade, blessé, avec ses armes, du milieu de la mêlée. Nous savons par ses élèves, en premier lieu Platon, que Socrate, qui n'a rien écrit lui-même, a passé une grande partie de sa vie sur l'agora, le centre de vie des Athéniens, pour y mener des discussions approfondies avec ses concitoyens. Que ce soit avec l'artisan, le commerçant, le politicien, le juge ou le sage sophiste, il voulait découvrir ce qu'il y avait de juste et de correct dans leurs pensées et leurs actions. Socrate était convaincu que la capacité de reconnaître le bien, en tant que lumière divine, en tant que don divin, en tant que Dieu, était inhérente à chaque être humain. Dans le récit biblique de la création, la même idée fondamentale, ici positive, a d'ailleurs été construite pour la tragique chute de l'homme. Socrate a développé une forme de dialogue interrogatif, à la suite duquel l'interlocuteur devait souvent réfuter lui-même son prétendu savoir initial. Il appelait cette technique de questionnement son art de sage-femme, son obstétrique spirituelle. Grâce à ses dialogues pénétrants, à sa manière de penser, il se fit des amis, comme ceux qui fondèrent plus tard des écoles de philosophie dans son esprit, mais aussi des ennemis, dont il gênait la vanité et la carrière. Pour Socrate, l'ignorance ou le savoir apparent étaient tout aussi condamnables que la tromperie malicieuse, car 'l'homme agit mal quand il ne sait pas le bien ! Quelle actualité ! Fidèle à la maxime de Delphes 'Connais-toi toi-même!', il ne cessait de chercher dans son amour de la sagesse, la philosophie, des valeurs fondamentales telles que la vertu, la justice ou le courage, une base éthique pour penser et agir correctement. Ses adversaires l'ont accusé. Pour 'influence pernicieuse sur la jeunesse' et 'mépris des dieux grecs', il fut condamné à mort par les organes de la démocratie encore pubère. Lui-même a estimé, dans son discours de défense, qu'il devrait plutôt recevoir pour son œuvre le régime honorifique à vie, comme les vainqueurs des Jeux olympiques. Il a néanmoins accepté l'erreur judiciaire, conformément à ses propres exigences morales, car 'il vaut mieux subir l'injustice que la commettre'. Sa façon souveraine d'aller vers la mort l'a rendu immortel. N'oubliez pas de sacrifier un coq à Asclépios' furent ses dernières paroles après avoir bu la coupe de ciguë. Où est le Socrate de notre époque ? En chacun de nous ! Laissez cet homme sincèrement intelligent veiller sur vos décisions. Socrate (469-399 av. J.-C.) : Réplique de musée en polymère. Marbre artificiel. Format 20 x 12 x 6 cm (h/l/p). Portrait correct du philosophe comme œuvre inachevée d'après une figure du 4e siècle av. J.-C. au British Museum.